La submersion des terres, la salinité de l’eau (douce, saumâtre ou salée) et la composition en matières nutritives de ces territoires subissent des fluctuations journalières, saisonnières ou annuelles. Ces variations dépendent à la fois des conditions climatiques, de la localisation de la zone au sein du bassin hydrographique et du contexte géomorphologique (géographie, topographie).

A quoi reconnait-on une zone humide ?

  • Végétation : Roseaux, joncs, grandes laîches (carex), massettes…
  • Eau : Nappe d’eau présente à la surface ou nappe d’eau souterraine baignant le sol à une dizaine de cm de profondeur pendant une partie de l’année.
  • Sol : Sol à aspect tourbeux (fibreux et noir), ce qui reflète une grande richesse en matière organique. Il peut parfois aussi être ocre/bleu,gris en fonction de la présence ou de l’absence d’oxygène.

Phénomènes néfastes à la prospérité des zones humides

50% des zones humides ont disparus en France le siècle dernier
  • Agriculture intensifiée
  • Production forestière intensifiée
  • Urbanisation
  • Extraction de matériaux et d’eau
  • Modifications de cours d’eau
  • Aménagements portuaires

Pourquoi sont-elles protégées ?

Parce qu’elles nous rendent de nombreux services gratuits, se sont des espaces d’intérêt général :

  • Facilitent les infiltrations vers les nappes phréatiques
  • Evitent les grandes crues ou dessèchements des cours d’eau
  • Atténuent le réchauffement climatique grâce à l’action de photosynthèse prodiguée par la flore qui les composent.
  • Ce sont des refuges de biodiversité qui accueillent 50% d’oiseaux et 100% d’amphibiens (dont 30% de ces espèces qui sont menacées).
  • Améliorent la qualité de l’eau grâce au système racinaire de leurs végétaux aquatiques, qui drainent et absorbent l’azote.
  • Servent de site de breuvage et de drainage pour l’agriculture.

De plus, il coûte 5 fois moins cher de protéger une zone humide que de perdre les services qu’elle nous rend gratuitement.

Depuis l’entrée en vigueur en octobre 1986 de la convention Ramsar, il est nécessaire de conserver et de gérer de manière rationnelle les zones humides ainsi que leurs ressources.

 

La zone humide de Lann hir de Sainte-Anne-d’Auray

Situation géographique

Faune

Flore

Sol

C’est un milieu d’1,9ha qui se situe au Sud-Ouest de la commune.

Grenouille agile, Pic noir, salamandre tachetée, Azuré du trèfle (papillon), Conocéphale gracieux (sauterelle), demoiselles…

Roseaux, joncs, grandes laîches (carex), massettes, Molinie bleue, Succise des prés, Callune fausse bruyères, ajoncs, bruyères … ces plantes hygrophiles déterminent la zone humide.

Bois et lande humide avec mosaïque de chênaies-saulaie, de bouleaux et de pins.

Chablis, pins morts sur pieds et tas de bûches.

Tourbeux (fibreux et noir) : une grande richesse en matière organique. Selon l’absence d’oxygène, il peut parfois être bleu, gris.

Nappe d’eau présente à la surface ou nappe d’eau souterraine baignant le sol à une dizaine de centimètres de profondeur pendant une partie de l’année.

Son histoire

  • 1960 : Lande agropastorale

« Lann » : « terre inculte »

Etrépage et pâturage étaient alors les moyens de gestion de ce lieu !

  • 1970 : Cultures fourragères

La division des terres et la mise en place de cultures fourragères rendent désuète l’utilisation de la lande pour le pâturage. Fauche : litière pour les animaux.

  • Années 90-2000 : Lande atlantique méridionale

Abandon du milieu : envahissement des saules et des bouleaux.

  • 2018 : plan de gestion, visant à rouvrir le milieu et le préserver

 

  • Aujourd’hui : un sentier d’interprétation

Le sentier d’interprétation a été mis en place en octobre 2022 pour sensibiliser la population et mettre en valeur cet écosystème.

Attention, le paillage en copeaux de bois permet de limiter la boue et permettre le passage lors des fortes pluies occasionnelles tout au long de l’année.

Mais en hiver, le cheminement est naturellement inondé et des bottes sont nécessaires pour traverser les pieds au sec. Il s’agit de la vie naturelle de la zone qui se gorge d’eau avec les pluies d’automne.

 

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